Notre association est née en 1989 à l’initiative de personnes qui souhaitaient créer dans notre Commune de Roeser, une ONG de développement, dite « de proximité ».

En effet, les communes représentent le niveau le plus concret de la société civile. C’est là que vivent les familles et travaillent les artisans qui constituent la trame sociale de base. C’est là que s’épanouissent les associations et clubs locaux, qui animent la vie quotidienne, culturelle, sportive, associative.  C’est donc également le lieu où la solidarité peut le mieux s’exprimer et se mobiliser.

Dans les années 80, le développement des pays pauvres paraissait pouvoir être sérieusement promu, grâce à l’expansion économique des pays riches et à l’intervention des états et des institutions internationales. C’est à cette époque que l’on a décidé de parler de « pays en voie de développement » et non plus de pays « sous-développés ». Au Grand Duché, la plupart des ONGs se sont constituées dans ces années d’optimisme, grâce aux dispositions prises par le Ministère de la Coopération, elles pouvaient toutes espérer pouvoir réaliser des projets concrets au service du développement, en bénéficiant des possibilités de cofinancement mises en place par le Gouvernement luxembourgeois.

En 2011 la plupart des ONG crées au siècle dernier existent toujours, car les pays pauvres le sont restés, même les pays dits « émergents » continuent de représenter de très grandes masses de populations défavorisées, vivant sous le seuil de pauvreté, et dans des conditions de revenu et de précarité extrêmes. Au Brésil par exemple, plus de 30 millions de personnes vivent en 2011 avec moins de 30 € de revenu par mois, le plus souvent dans des bidonvilles sans eau courante, ni égoûts, ni électricité.  Mais très souvent ces ONG peinent à recruter des ressources suffisantes en bénévolat pour mener à bien les objectifs qu’elles se sont données, c'est-à-dire choisir des partenaires dans des pays défavorisés et leur permettre de conduire des projets concrets de développement des sociétés locales.

A Roeser, l’ONG Solidaresch Hellef Reiserbann a toujours bénéficié de l’attention des élus du Conseil communal, qui en ont été souvent des membres influents. Raymond Becker qui a présidé à la création de l’ONG, Francis Klein qui en était le Président au moment de son décès en 2001, Tom Jungen actuel Président et Bourgmestre de Roeser l’illustrent. Pourtant, la municipalité n’a pas vocation à être donateur ou inspirateur des activités de l’ONG, l’engagement est en fait une question de personnes. Dans le cas du Partenariat solidaire qu’une Communauté indigène d’Argentine (Les Kollas de San Andres, Rio Blanquito, Los Naranjos et Angosto de Parani) a signé le 11 octobre 1992 avec la Commune de Roeser, c’est l’ONG qui a proposé ce rapprochement et ce sont les élus qui ont estimé que les deux populations pourraient bénéficier de la mise en place d’un lien solidaire, basé sur la reconnaissance des cultures et droits des deux parties, notamment en raison d’une taille des populations un peu similaire.

L’autre projet qui représente un lien durable et exemplaire concerne les Communautés populaires du Brésil. Cette fois, le lien s’adresse aussi à la paroisse de Roeser car l’ambassadeur des Communautés bénéficiaires est le Père Jean Geisen originaire de Bivange et expatrié au brésil depuis plus de 35 ans.

Les scouts du Reiserbann, des associations Fraen e Mammen et bien d’autres associations de la commune sont intervenues de façon importante et régulière pour soutenir ces deux projets à divers moments de leur existence.

L’histoire de ces actions peut être consultée grâce à des archives photos et vidéos.