Le choix de nos partenaires s’est imposé par la force et le bien-fondé de leurs demandes. Notre réponse a pris acte de l’importance de la durée nécessaire à un cheminement conséquent.
Nos partenaires Kollas nous ont visité pour la première fois en 1992, ils nous demandaient un appui politique pour récupérer les terres ancestrales dont ils avaien tété spoliés en 1932. Les actions judiciaires qui leur ont permis de récupérer 75% de leur territoire ancestral (90.000 has de montagnes et collines sur 140.000) se sont terminées en 2011. Une bonne partie du reste est classée en réserve de biodiversité. Des difficultés persistent au sein des communautés villageoises concernées qui sont victimes de divisions internes consécutives au passage du gazoduc de Norandino survenu en 1998. Le pouvoir économique représenté a réveillé des stratégies individualistes et politiciennes de la part de certains dirigeants. Nous restons à l’écoute de l’évolution de l’organisation communautaire.
Notre partenaire brésilien le Mouvement des Communautés Populaires du Brésil est une organisation qui existe depuis 40 ans, qui s’est construite sur une organisation solidaire et démocratique des ses membres, des habitants de quartiers et régions défavorisées du Brésil.
Forte d’une centaine de communautés réparties sur plus de 20 grandes villes et 12 états, cette organisation a s’est donné les moyens de fonctionner et de faire vivre ses adhérents, par la création d’emplois et de structures commerciales, mais elle a du mal à autofinancer ses actions de formation et surtout d’organisation au niveau national, du fait des distances très grandes et de la diversité des composantes de la société brésilienne. La créativité du mouvement a encore besoin d’être soutenue, afin qu’il puisse continuer son extension et favoriser l’intégration des jeunes dans une société plus participative.
Dans le passé nous avons financé l’acquisition de maisons (infrastructures du mouvement) qui servent à ses activités sociales, culturelles et économiques, mais aussi le lancement se son journal et des campagnes en faveur de l’éducation et de la vitalité de l’organisation des jeunes du mouvement. Ces derniers luttent contre les risques liés aux drogues, à l’alcool et à la violence en prenant en charge l’organisation de leurs loisirs et de leur formation professionnelle. Ils ont mis en place des écoles gardiennes qui offrent aux ménages du mouvement un accueil pour les enfants en dehors des heures de classe de l’école publique et un soutien scolaire essentiel pour leur devenir scolaire et professionnel.
Pour trouver les fonds nécessaires, nous organisons des réunions d’information et diffusons des articles dans les journaux et dans l’organe de communication de la Commune de Roeser le « BUET ».
Pour cofinancer nos projets nous recourons parfois au partenariat avec d’autres ONG comme ASTM, Solidaresch Aktioun Echternach et dans le passé Ninos de la Tierra, Briderlech Delen. Pour le suivi sur le terrain, nous nous concertons volontiers avec ASTM (en particulier pour le suivi du MCP, ASTM visitant régulièrement plusieurs projets au Brésil et en Amérique latine et disposant de bénévoles lusinophones).
Pour nos relations avec le public et avec le Ministère de la Coopération nous travaillons à restituer tous les aspects de nos relations avec nos partenaires, afin que les actions soient utiles à la sensibilisation et à la compréhension des situations particulièrement difficiles dont il convient de témoigner.